Saint-Barthélemy

L'histoire

L'histoire de Saint-Barthélemy remonte à plusieurs millénaires avant l’arrivée des premiers peuples européens. L’île était alors peuplée par les premiers habitants autochtones, les Amérindiens Arawaks, vers 1000 av. J.-C., avec notamment les Kalinagos, également connus sous le nom de Caraïbes/Galibis, qui ont laissé des traces de leur présence. Néanmoins, Christophe Colomb découvre l'île lors de son deuxième voyage en 1493, la renommant San Bartolomeo en l'honneur de son frère Bartolomeo, et revendique son territoire au nom des souverains de Castille et d'Aragon.

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L’île reste toutefois largement inoccupée par les Européens pendant des siècles : bien que revendiquée et colonisée par la France à partir de 1648, l’île reste marquée par le début d'une série d'occupations et d'abandons au cours des années suivantes. Malgré un sol pauvre et montagneux et un climat sec peu propice à l'agriculture de plantation, Saint-Barthélemy conserve un intérêt stratégique dans les Petites Antilles grâce à son port naturellement protégé du Carénage.

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En 1784, l'île est cédée par Louis XVI au roi Gustave III de Suède en échange de privilèges commerciaux à Göteborg. Les Suédois transforment Saint-Barthélemy en un port franc en 1785, et développent des plantations de coton, de tabac et de canne à sucre en légalisant l'esclavage en 1787 avant de l'abolir en 1847. Cette libération entraîne alors des changements économiques majeurs, avec l’émancipation des esclaves et l’effondrement de l’industrie sucrière. Cette conjoncture économique couplée à de multiples catastrophes naturelles au milieu du XIXe siècle réduisent considérablement l'intérêt économique de l'île. La rétrocession de Saint-Barthélemy à la France intervient en 1878 après des tentatives infructueuses de la proposer aux États-Unis et à l'Italie. La population locale, restée francophone et catholique, vote massivement en faveur du rattachement. Cette période marque également le début de liens étroits entre l'île et la Suède, symbolisés par un jumelage avec la ville suédoise de Piteå.

À partir des années 1950, Saint-Barthélemy se développe progressivement en une destination touristique de luxe, remodelant son économie et attirant des personnalités fortunées et des célébrités telles que Rockefeller et Rothschild. L'interdiction de construire des immeubles de grande hauteur et l'absence de tourisme de masse contribuent à préserver le caractère exclusif de l'île.

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Sur le plan politique, Saint-Barthélemy devient une collectivité d'outre-mer à assemblée unique détachée de la Guadeloupe en 2007, suite à une consultation populaire. En 2012, elle est séparée de l'Union européenne à la demande de la France. En septembre 2017, l'ouragan Irma ravage l'île, causant d'importants dégâts matériels. La reconstruction est entreprise avec le soutien de la France, et des efforts continus sont déployés pour restaurer l'infrastructure et soutenir la population locale.

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Aujourd'hui, Saint-Barthélemy est une destination touristique prestigieuse, réputée pour ses plages immaculées, son luxe discret et son histoire riche. La population de l'île continue de prospérer grâce au tourisme et à d'autres activités économiques, tout en préservant son identité culturelle distincte et son lien étroit avec la France.